Paris, le 12 mars 2022
COMMUNIQUÉ
Le SNUEP-FSU apporte son soutien plein et entier à notre adhérente du lycée Sonia Delaunay de Blois
ainsi qu’à ses proches et à l’ensemble des collègues de l’établissement.
Poser un acte aussi dramatique est révélateur d’une profonde souffrance qui, nous le savons, ne
procède pas d’une cause unique. Mais de l’avis de tous les experts en santé et sécurité au travail,
lorsque le drame se produit sur le lieu de travail, c’est qu’il est révélateur d’une situation de malaises
plus largement répandus dans l’établissement.
En ce sens, le SNUEP-FSU dénoncera et combattra avec force toutes conclusions hâtives des
hiérarchies départementale ou rectorale qui imputeraient ce geste uniquement à une situation de
détresse personnelle – stratégie qui a trop souvent prévalue par le passé.
Dans la presse, l’IA-DASEN de Loir-et-Cher a affirmé que « le lycée Sonia Delaunay est un
établissement où il fait bon vivre ». Hormis le décalage total et inhumain de cette formule, elle ne
peut nier avoir eu connaissance de difficultés dans cet établissement – le CHSCT ayant déjà été saisi
à ce sujet.
Pour le SNUEP-FSU il est nécessaire qu’une enquête rigoureuse soit menée notamment par le biais
des membres du CHSCT et que toute la lumière soit faite sur la chaine de responsabilité. Tous les
personnels doivent pouvoir s’exprimer sans pression.
Les militantes et militants du SNUEP-FSU et de la FSU dans les CHSCT réalisent un travail énorme au
service des personnels tant au niveau des enquêtes et du traitement des plaintes que des
préconisations pour prévenir les risques liés au travail. Mais l’administration de l’Éducation nationale
refuse trop souvent de prendre avec le sérieux nécessaire les alertes qui lui sont adressées et de
dédier des moyens pour prévenir ces risques. Une fois de plus, la protection des personnels, qui relève
du devoir de l’administration, reste à l’état de slogan dans une Éducation nationale qui n’accepte
quasi jamais d’assumer sa part de responsabilité.