Madame, Monsieur,
Votre enfant va entrer en lycée professionnel ou est déjà en classe de seconde
ou de première professionnelle. Les personnels des lycées professionnels,
représentés par les organisations syndicales, sont actuellement en lutte contre
la réforme du lycée professionnel et contre la réforme de l’année de terminale
professionnelle pour plusieurs raisons :
- pour l’élève qui entrera en classe de seconde professionnelle en septembre
2024, ce sont 170 heures qui seront perdues à la fin de l’année de
terminale par rapport au volume horaire actuel, soit l’équivalent de six
semaines de cours ; - pour l’élève qui entrera en classe de première professionnelle en
septembre 2024, ce sont 140 heures qui seront également perdues ; - pour l’élève qui entrera en classe de terminale professionnelle en
septembre 2024, ce sont 98 heures qui seront perdues ; - des épreuves anticipées du bac professionnel auront lieu en mai. Le
ministère avait fait le même choix pour le bac général mais, face à la
catastrophe, il a été obligé de remettre les épreuves en juin. Pourquoi
essayer de faire dans les lycées professionnels ce qui n’a pas marché
dans les lycées généraux ? - les élèves de terminale ne recevront pas toutes et tous la même
formation : les élèves qui suivent le parcours « poursuite d’études » auront
6 semaines de cours en plus alors que les élèves qui suivent le parcours
« insertion professionnelle » auront 6 semaines de stage à la place. Ainsi,
tous les élèves n’auront pas la même préparation aux épreuves prévues
fin juin.
Depuis des années, les élèves perdent des heures de cours en lycée
professionnel. Les personnels des lycées professionnels, représentés par les
organisations syndicales, revendiquent au contraire un lycée professionnel de
qualité avec des enseignements ambitieux, qui permette d’apprendre des
métiers mais aussi de comprendre le monde, de communiquer, bref de
construire la « boîte à outils » qui sera nécessaire pour s’insérer dans le monde
professionnel et dans la société.
Parents d’élèves, personnels, ensemble, refusons cette réforme injuste !